L’Algérien figurait sur une liste de dix suspects établie par le FBI. Il aurait détourné des dizaines de millions de dollars.
L’homme, âgé de 24 ans, a été arrêté le 6 janvier au soir à l’aéroport de Bangkok alors qu’il était en transit en provenance de Malaisie, rapporte le Bangkok Post
sur son site internet. «Le FBI, qui suit ce dossier depuis trois ans,
nous a informés de son arrivée», a expliqué Phanu Kerdlabpol, policier
de l’immigration.
Diplômé en informatique en Algérie en 2008, le suspect aurait piraté
des comptes de particuliers dans 217 banques et sociétés financières à
travers le monde, amassant illégalement des «montants colossaux». «A
l’aide d’une seule transaction, il pouvait gagner de 10 à 20 millions de
dollars», a précisé le policier. «Il sillonnait le monde en première
classe et vivait une vie de luxe.» Pour seules armes, l’homme possédait
un téléphone satellitaire et un ordinateur portable.
Présent au côté du policier lors d’une conférence de presse, le
hacker présumé est apparu détendu. «Je ne suis pas parmi les 10
individus les plus recherchés, seulement le 20° ou 50°…», a-t-il réagi
avec un large sourire. «Je ne suis pas un terroriste.» Il risque
néanmoins d’être extradé vers l’Etat de Géorgie aux Etats-Unis dont un
tribunal a émis un mandat d’arrêt à son égard.
- Publié le
Depuis des décennies, Nom Prom-on et son mari font les poubelles de
Bangkok. Mais si par le passé ils trouvaient à peine de quoi survivre,
un nouveau système d'échange des déchets recyclables contre de la
nourriture leur a permis d'améliorer leur quotidien.
"Quand
nous avons faim, nous pouvons trouver des détritus à échanger contre du
riz, du détergent, du savon et d'autres choses", explique la grand-mère
de 61 ans, qui doit également nourrir ses petits-enfants.
Bouteilles,
cannettes, papier... Nom et Rai se lèvent tôt pour être les premiers à
dénicher les "meilleurs" déchets de la capitale thaïlandaise. Sur leur
vieille moto à laquelle est attaché un chariot rempli d'ordures, ils se
dirigent ensuite vers un magasin où l'argent n'a pas cours pour échanger
leurs trouvailles contre des biens de première nécessité.
Une
boutique originale, mais aussi une coopérative créée par deux anciens
fouilleurs de poubelles, Peerathorn Seniwong et sa femme Buarin.
"Nous
avons réfléchi à comment aider les pauvres, et nous avons pensé aux
déchets. Toutes les maisons ont des déchets", explique Peerathorn.
En
vendant en gros à des usines de recyclage, la coopérative obtient de
meilleurs prix. Et les profits sont redistribués à ses membres, sous
forme d'assurance vie ou en les aidant à payer les factures médicales.
Désormais,
quelque 800 personnes participent au système: 35 familles de fouilleurs
d'ordures mais aussi des habitants de ce quartier de l'est de Bangkok
qui ont entendu parler de la coopérative et viennent échanger leurs
déchets.
Peerathorn, ancien garde de sécurité et moto-taxi, a eu cette idée après avoir vécu six années sous un pont d'autoroute.
"Parfois, nous devions acheter à crédit des choses comme la sauce de poisson ou le riz", se rappelle sa femme Buarin.
"Mais
les gens nous regardaient de haut parce que nous sommes pauvres et ils
se demandaient s'ils récupèreraient leur argent. Donc on a ouvert notre
propre magasin".
Quelques euros par jour
Sauce de poisson,
riz, oeufs, nouilles instantanées, dentifrice et lessive sont parmi les
produits les plus demandés par les membres, explique Buarin, précisant
que 20 à 30 personnes viennent au magasin chaque jour.
Au total,
plusieurs centaines de milliers de Thaïlandais vivent des poubelles,
gagnant 200 à 300 bahts par jour (4,90 à 7,35 euros), selon l'Institut
d'emballage et de recyclage pour un environnement durable, qui forme les
membres de la coopérative en matière d'hygiène et de tri.
Environ
un quart des 15 millions de tonnes d'ordures produites chaque année
dans le royaume est recyclé, et beaucoup plus grâce à ces petites mains
qu'aux efforts de tri sélectif des consommateurs.
Et la
coopérative en a inspiré d'autres. L'Institut espère ainsi la création
de quelque 80 magasins sans argent dans le pays d'ici fin 2013.
Le
projet attire également l'attention de visiteurs du Japon, de Singapour
ou du Mexique qui viennent voir comment le système fonctionne.
Un
succès qui reflète le changement des mentalités concernant les ordures,
estime Gloyta Nathalang, directrice Communication et Environnement chez
Tetra Pak Thaïlande, qui opère l'unique usine de recyclage d'emballages
carton pour boissons du pays.
"Recycler n'est plus un mot
étrange. Tout le monde est conscient que le recyclage peut aider le
monde d'une façon ou d'une autre. Donc les gens en sont conscients et
veulent faire plus. Mais ce dont nous avons besoin maintenant, c'est de
la mise en place d'un système", explique-t-elle.
Peerathorn, lui,
est fier de ce qu'il a accompli depuis ses années dans la rue. La
collecte des ordures lui a procuré un bon apport de revenu, assure-t-il.
Et des horaires de travail flexibles.
"C'est mieux de travailler
comme fouilleur de poubelles parce que je n'ai pas à être l'employé de
quelqu'un. Personne ne me dit quoi faire".
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